Parler de la mort ou même la fêter

Des "apéros de la mort" pour libérer la parole des personnes en deuil - Paris

"La mort, on ne va pas mourir d'en parler." Pour libérer la parole des personnes en deuil, Sarah organise des "apéros de la mort", gratuits et ouverts à tous.

Voir la vidéo (3'30) : https://www.brut.media/fr/entertainment/des-aperos-de-la-mort-pour-liberer-la-parole-des-personnes-en-deuil-710d0375-280b-4df4-b3f8-77fdfe13a186

Une Fête des Morts loin d’être triste ! - Mexique

Par Hugues Derouard

Si, en France, on associe la Fête de la Toussaint à un jour triste comme la pluie, au Mexique, on célèbre ses morts en déposant des offrandes sur des autels à la mémoire des disparus, et en chantant et dansant autour de leur tombe… Retour sur une tradition forte qui se déroule chaque année fin octobre-début novembre.

« Pour l’habitant de Paris, New York ou Londres, la mort est ce mot qu’on ne prononce jamais parce qu’il brûle les lèvres. Le Mexicain, en revanche, la fréquente, la raille, la brave, dort avec, la fête, c’est l’un de ses amusements favoris et son amour le plus fidèle », écrivait Octavio Paz dans Le labyrinthe de la solitude.

Cette fascination des Mexicains pour la mort éclate dans toute sa splendeur el Día de los Muertos (le Jour des Morts), qui célèbre le retour sur terre des êtres chers décédés. Cette fête des Morts se déroule entre le 31 octobre et le 2 novembre, mais elle peut durer plus longtemps encore dans certaines communautés indigènes. On la dédie d’abord aux enfants disparus (« los angelitos ») puis aux adultes (quelques variations selon les régions).

Qu’est ce la Fête des Morts au Mexique ?

Alors, qu’est-ce que la « Fête des Morts » ? Pour faire simple, c’est un peu comme si les morts revenaient chez eux pour faire la fête !

Les familles installent des autels à même le sol ou sur une table chez eux en privé, ou dans l’espace public (dans la rue, dans les boutiques, dans des salles associatives…), à la mémoire de la personne défunte.
L’autel est couvert d’une nappe ou de papier coloré, décoré sur le devant et sur les côtés, avec des papeles picados (des papiers découpés), représentant des têtes de mort ou des silhouettes de squelette.
Ces autels sont en général ornés d’une photo du disparu, d’objets lui ayant appartenu, de bougies allumées, de copal dans son encensoir et d’une coupelle d’eau bénite…

Sans oublier les fleurs, souvent des œillets d’Inde ou des soucis jaunes ou orange (des fleurs blanches pour les enfants morts sans baptême).

C'est aussi un festin pour les morts !

Ce sont surtout les victuailles qui occupent une large place dans les festivités. Les Mexicains préparent les mets préférés des défunts : des tamales (sortes de papillotes à base de farine de maïs fourrées, salées ou sucrées), des moles (sauces aux piments, chocolat, oignons, cacahuètes et divers ingrédients qui accompagnent des plats de viandes), des haricots noirs, du chocolat chaud, du café épicé, des fruits… Et une petite bouteille de mezcal ou de tequila !

Les jours précédant les festivités, les boulangers et les confiseurs préparent des « calaveras » (des crânes en sucre ou en chocolat), le « pain des morts » (un pain brioché saupoudré de sucre) ou encore des citrouilles confites dans du sucre de canne roux. Selon la croyance, les morts savoureront l’essence de ces mets… mais ce sont bien les vivants qui les mangeront à la fin des festivités !

Un pique-nique au cimetière

Le 2 novembre, les familles se rendent au cimetière, en traçant un chemin avec des pétales de fleurs et en allumant des bougies pour guider les âmes vers les tombes. A cette occasion, elles nettoient les tombeaux, les parent de fleurs, y déposent des offrandes, avant de transformer le cimetière en aire de pique-nique : on y mange, on y danse, on y chante, on y joue la musique que le défunt aimait !

Source : https://www.mexique-voyages.com/population/une-fete-des-morts

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